A puffin in flight

Où voir des macareux en Islande ?

Richard Chapman
Écrit par : Richard Chapman
Expert vérifié

Iceland is the puffin-watching capital of the world

Quel est le meilleur endroit où voir des macareux en Islande ? Peut-on voir des macareux toute l’année ? Existe-t-il des excursions spécialement consacrées à l’observation des macareux ? À quelle distance peut-on les approcher ? Découvrez dès maintenant tout ce qu’il faut savoir sur l’animal le plus adorable d’Islande. 



Il n’est pas étonnant que tant de gens qui viennent en Islande portent un intérêt particulier à sa population de macareux. Ces adorables petits oiseaux, avec leur bec aux couleurs vives, leurs yeux larmoyants et émouvants, et leur démarche maladroite et claudicante, sont des créatures sympathiques auxquelles on attribue facilement des caractères humains. Après tout, ils nichent en couple tout au long de leur vie, nourrissent leurs poussins à deux et entretiennent de forts liens sociaux au sein de leurs colonies !

 

A pair of puffins are with each other for life

Les colonies en elles-mêmes expliquent aussi la curiosité que suscitent ces charmants oiseaux, car elles peuvent compter des dizaines de milliers d’individus. C’est d’ailleurs pour cela que les macareux sont tout aussi fascinants en société qu’adorables individuellement.



En effet, l’Islande abrite 60 % de la population mondiale des macareux moines, soit plus de six millions d’individus. Comme ils nichent à l’endroit même où ils sont nés, et seulement à la condition d’être entourés de leurs congénères, l’Islande abrite sans aucun doute quelques-uns des meilleurs sites d’observation de cet oiseau au monde.

Puffins clustered at Dyrhólaey

Cependant, on ne peut pas les voir toute l’année. Les macareux vivent à la surface de l’océan et ne regagnent la terre ferme que pour se reproduire, pondre et couver leurs œufs, et élever leurs petits jusqu’à ce qu’ils volent de leurs propres ailes. La période de reproduction dure tout l’été, c’est pourquoi la meilleure période pour observer les macareux en Islande va de juin à septembre.

Approcher les macareux au plus près peut se faire de différentes façons. Il existe certains endroits le long de la côte où ils nichent en grand nombre, et où il est possible de les approcher en louant une voiture, ou bien en réservant une des excursions en bateau qui partent de plusieurs points du pays et vous conduisent auprès des îles qu’ils ont l’habitude de coloniser chaque année.

Pour une observation responsable des macareux en Islande

You can get incredibly close to puffins, but must do with care

Lorsqu’ils nichent, les macareux sont souvent très faciles à voir et à approcher. Bien qu’ils furent chassés et leurs œufs pillés en Islande pendant un bon millénaire, confrontés à la présence humaine, ils restent très peu farouches et se laissent parfois approcher jusqu’à un mètre de distance. Vous avez donc là une occasion exceptionnelle d’établir un contact privilégié avec la nature, mais il est bien sûr nécessaire de le faire avec le plus grand respect dû à l’animal.

Par conséquent, si vous partez observer les macareux, veillez à toujours respecter les recommandations ci-dessous, afin que le moment de la rencontre soit également un plaisir pour eux !

  • Approchez toujours l’animal lentement et sans bruit.
  • Si vous approchez d’une falaise, n’allez pas jusqu’au bord. Les macareux creusent des terriers dans le sol, de sorte que vous pourriez, par inadvertance, marcher sur une portion de terre fragilisée et écraser leur nid, sans compter que cela représente bien sûr également un danger pour vous, puisque certaines falaises islandaises mesurent plusieurs centaines de mètres de haut !
  • N’essayez jamais de toucher un macareux, à moins qu’il ne soit manifestement perdu et qu’il ait besoin qu’on lui porte secours.
  • Si vous les observez en bateau, gardez une distance respectueuse, surtout si l’embarcation est dotée d’un moteur puissant.
  • N’essayez pas de nourrir les macareux, ce sont de redoutables chasseurs qui se procurent très bien leur propre nourriture

Puffins may seem clumsy on land and in flight, but underwater, are graceful and swift predators

Il n’est pas seulement important de protéger les macareux parce qu’ils sont mignons et parce qu’il serait immoral de ne pas le faire. Les macareux sont également considérés comme « menacés » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : leur population est en déclin dans toute leur aire d’habitat, y compris en Islande, il est donc essentiel de veiller à leur protection.

De plus, si vous dérangez un seul macareux, vous risquez de déstabiliser l’équilibre de toute sa colonie. Sur la terre ferme, les macareux sont particulièrement sociables et prennent soin les uns des autres pour assurer leur sécurité commune. Si l’un d’entre eux se met à paniquer, tous les autres risquent de faire de même. Dans ce cas de figure, en général, ils se rassemblent et se mettent à survoler leur site de nidification en cercle étroit pour intimider et se protéger des éventuels prédateurs.

Puffins take off at once if they see another fleeing somethingPhoto Wikimedia, Creative Commons, de Milan Nykodym

Or, il va de soi que vous ne voulez pas être responsable de la disparition des macareux d’un des meilleurs sites sur lesquels on peut les observer uniquement parce que vous pensiez que l’un d’entre eux voulait des caresses, n’est-ce pas ?

Et si vous voulez faire plus encore pour la protection des macareux pendant votre séjour en Islande, vous pouvez aussi éviter d’acheter leur viande. Même si la chasse au macareux a été responsabilisée par la législation, et que manger du macareux n’est pas tabou en Islande, une partie importante des islandais fait encore pression pour l’interdire au moins jusqu’à ce que la population globale de l’oiseau soit rétablie.



Quel est le meilleur endroit pour voir des macareux sur la terre ferme ?

Puffins frequent the same cliffs, which are all in very scenic places

Comme ils nichent le long des falaises du littoral escarpé d’Islande, il existe de nombreux endroits dans le pays où vous pouvez approcher des colonies de macareux tout au long de l’été. Et bien souvent, un sentier permet de les atteindre sans avoir à réserver une excursion en bateau.

En dépit de la grande prudence dont font preuve ces oiseaux au moment de choisir leur site de nidification, il est peu probable que vous en trouviez dans un endroit qui n’est pas connu pour ses macareux. Toutefois, vous pouvez avoir un coup de chance et tomber sur un macareux adulte ou bébé dans un lieu improbable.

Les guides touristiques Paulina Pierzak et Armann Ogisson, par exemple, rapportent avoir trouvé un jour un bébé macareux à minuit dans le centre-ville de Reykjavík, probablement paniqué par l’éclairage public et tout aussi déconcerté qu’eux de cette étonnante rencontre. Après une bonne nuit de repos dans une boîte en carton remplie d’eau et de biscuits salés, le petit macareux a été relâché dans la nature.

A little confused, but otherwise in good healthIllustration utilisée avec l’aimable autorisation de James McDaniel

Un beau jour, l’horticulteur James McDaniel, qui travaille à Selfoss, une ville située à plus de cinq kilomètres de l’océan, a découvert un macareux caché entre deux de ses serres. Encore une fois, après quelques soins, l’animal était remis en liberté.

Bien entendu, ces cas sont tout à fait exceptionnels. Pour avoir le plus de chances possible de voir des macareux sans embarquer sur un bateau, nous vous recommandons de vous rendre sur l’un des cinq sites ci-dessous.

Observation des macareux à Latrabjarg

The Látrabjarg birdwatching cliffsPhoto Wikimedia, Creative Commons, de Progresschrome

 

Les falaises d’observation d’oiseaux de Látrabjarg se trouvent à l’extrémité Ouest de l’Islande. Or, comme la terre de glace et de feu est considérée comme le pays européen le plus occidental, elles sont souvent elles-mêmes considérées comme la pointe occidentale de tout le continent (même si, en réalité, elles se trouvent sur la plaque tectonique nord-américaine). Avec une longueur de quatorze kilomètres et une hauteur de plus de quatre cents mètres, elles constituent l’un des sites naturels les plus prisés des Fjords de l’Ouest.

Bien que le spectacle soit déjà très impressionnant en hiver, c’est en été que ces falaises prennent vraiment vie. En effet, les macareux ne sont que l’une des dizaines d’espèces d’oiseaux qui viennent nicher ici. Vous trouverez ainsi également des guillemots, des fous de Bassan, des pingouins et quarante pour cent de la population mondiale de tordas. Ce sont littéralement des millions et des millions d’individus qui, ensemble, font de Látrabjarg une véritable merveille naturelle à couper le souffle.

Razorbills, cousins of puffins, can also be found in abundance herePhoto Wikimedia, Creative Commons, de Gsd97jks

Plusieurs sentiers permettent de rejoindre le bord de la falaise où l’on peut facilement admirer de nombreux oiseaux, qu’ils soient en train de nicher ou de faire des piqués au-dessus de l’océan. Vous pouvez alors vous approcher prudemment de plus en plus près, en vous assurant de rester à environ un mètre du bord afin de ne pas vous enfoncer par accident dans un terrier de macareux.

La plupart du temps, des petites balises indiquent la limite à ne pas dépasser. Pour la sécurité de tous, respectez-les !

The puffins really are not that interested in people, unless they try to touch themMa rencontre avec les macareux à Látrabjarg

Les falaises de Látrabjarg sont donc réputées pour leur envergure titanesque et les nombreux oiseaux que l’on peut y observer, mais elles constituent également pour l’Islande un lieu riche de culture, de traditions et d’histoire. On voit parfois des gens descendre les falaises en rappel, à la recherche d’œufs et de plumes : il s’agit d’une longue tradition islandaise qui remonte à plusieurs siècles et qui se perpétue encore aujourd’hui de façon réglementée.

C’est d’ailleurs grâce à cette agilité sur les falaises développée par les Islandais qu’un sauvetage incroyable a été possible lorsque le chalutier britannique Dhoon s’est échoué aux pieds de Látrabjarg. Des agriculteurs du coin avaient alors descendu les falaises à l’aide de cordes et secouru les douze membres d’équipage qui avaient survécu à l’accident.

Icelandic traditions mean that locals are able to scale these mighty cliffs

Cependant, si l’on s’en tient aux légendes locales, les Islandais qui perpétuent cette pratique devraient faire attention... On raconte en effet qu’un troll vivant dans les falaises avait pour habitude de couper les cordes lors des descentes en rappel et que, bien qu’un évêque était parvenu à le repousser dans une grotte sans aucun nid d’oiseau à proximité, il serait toujours bien vivant, caché quelque part à l’intérieur des falaises de Látrabjarg.

L’observation des oiseaux est une raison largement suffisante de venir voir les falaises, mais heureusement, le secteur est l’occasion d’admirer de nombreuses autres merveilles des Fjords de l’Ouest ! Raudasandur est une plage voisine, réputée pour son sable rose insolite, véritable anomalie pour l’Islande. Dynjandi, juste un peu plus loin, est sans aucun doute l’une des cascades les plus impressionnantes du pays.



Observation des macareux à Dyrhólaey

Puffins at the Dyrhólaey Cliffs

Si les falaises de Látrabjarg valent bien une visite pour l’observation des oiseaux, elles n’en demeurent pas moins à sept heures de route de Reykjavík, ce qui est un peu contraignant pour celles et ceux qui séjournent dans la capitale. Heureusement, on trouve également des colonies de macareux à quelques heures de route le long de la Côte Sud, la plus proche se trouvant à l’arche rocheuse de Dyrhólaey.

En suivant la Route 1 en direction du Sud, vous ne pouvez pas manquer cette énorme formation de roche. Prolongement courbé d’un alignement de falaises qui plonge dans la houle de l’océan, Dyrhólaey illustre bien le caractère spectaculaire des paysages islandais, façonnés au fil des millénaires par le feu et l’eau. En vous approchant, vous distinguez également d’extraordinaires orgues basaltiques, des formations rocheuses rares que l’on ne trouve que dans quelques endroits du monde.

The basalt columns of Dyrhólaey Arch

Il est aussi possible de s’approcher de la voûte en partant de la plage ou depuis le sommet des falaises. Mais, quelle que soit l’option choisie, vous arrivez auprès de l’immense colonie de macareux qui niche ici tout l’été. Les autres espèces d’oiseaux sont moins représentées à Dyrhólaey qu’à Látrabjarg, à l’exception des canards eider, mais les macareux se comptent toujours par milliers.

Au sommet de Dyrhólaey, cependant, les paysages qui vous entourent pourraient bien réussir à détourner votre attention des oiseaux que vous êtes venus voir ! À l’Est et à l’Ouest, vous pouvez voir la Côte Sud s’étendre à perte de vue dans les deux sens. À l’Est, le panorama est particulièrement remarquable, puisqu’il s’étire de la célèbre plage de sable noir de Reynisfjara jusqu’aux stacks de Reynisdrangar. Par temps clair, au Nord, vous pouvez voir le glacier Mýrdalsjökull, qui recouvre le volcan Katla.

The Reynisdrangar Sea Stacks

Il faut compter moins de trois heures de route pour rejoindre Dyrhólaey depuis Reykjavík, mais compte tenu du nombre de choses à voir en chemin, mieux vaut prévoir beaucoup plus de temps. En effet, l’itinéraire passe par la ville géothermale de Hveragerdi, où vous pouvez aller à pied vous baigner dans des sources chaudes naturelles, puis auprès de deux des cascades les plus prisées du pays, Seljalandsfoss et Skógafoss.

Dyrhólaey peut également faire office d’excellente étape si vous êtes en route pour les grands sites naturels du Sud-Est comme la réserve naturelle de Skaftafell et la lagune glaciaire de Jökulsárlón.



Observation des macareux sur la péninsule de Tjornes

Getting an itch

 

La péninsule de Tjornes est une petite péninsule reculée du Nord de l’Islande, célèbre pour deux choses : les fossiles que l’on peut trouver sur sa côte Ouest et les oiseaux qui peuplent sa côte Est. Si cette dernière attire des visiteurs toute l’année, ainsi que d’autres espèces d’oiseaux comme le lagopède alpin qui ne migre pas, c’est avec l’arrivée des macareux que la région prend réellement vie.

Plusieurs sentiers d’observation d’oiseaux vous mènent tout droit aux macareux. L’un d’entre eux conduit au cap le plus avancé dans l’océan, appelé Voladalstorfa, tandis qu’un autre longe les falaises de Skeidsöxl. Mais, l’un comme l’autre vous promet une vue imprenable sur la colonie. Tout en admirant les macareux, scrutez bien le paysage à l’affût des insaisissables lagopèdes, des grands cormorans et des guillemots noirs.

Le principal avantage d’aller observer les oiseaux à Tjörnes, c’est qu’en regardant l’océan, vous avez également de bonnes chances d’apercevoir des baleines et des dauphins. La raison en est simple : la péninsule se trouve juste à côté de Húsavík et de la baie de Skjalfandi, l’épicentre de l’observation des baleines en Islande et peut-être même de toute l’Europe.

A curious puffin



La péninsule est également bien située, à proximité d’autres grands sites naturels du Nord. Elle se trouve, par exemple, à une heure de route du lac Mývatn, une région réputée pour ses trésors de géologie et de géothermie. La « capitale du Nord », la ville culturelle d’Akureyri, n’est qu’à une heure et demie de route.

Les amateurs d’ornithologie qui souhaitent voir d’autres oiseaux au-delà des macareux n’ont qu’à rouler quelques minutes au Sud-Est de la péninsule, avant d’atteindre le Víkingavatn, le « lac Viking ». Les zones humides du secteur abritent des milliers d’oiseaux d’eau douce, ce qui vous permet d’admirer toutes sortes d’espèces de canards et de grèbes cornues venues là pour nidifier.

Observation des macareux à Ingolfshofdi

The cliffs at IngólfshöfðiPhoto de Jennifer Boyer

Plus loin sur la Côte Sud à partir de Dyrhólaey, entre Skaftafell et Jökulsárlón, se trouve le cap d’Ingólfshöfdi et sa réserve naturelle. Ce trésor caché est entouré de hautes falaises et n’est accessible qu’en traversant les dunes qui le précèdent au Nord-Ouest. Son emplacement protégé en fait un foyer prospère pour les macareux et autres oiseaux d’Islande.

Comme à Látrabjarg, vous pouvez ici vous attendre à voir des macareux nicher avec un certain nombre d’autres espèces, dont des mouettes tridactyles et des guillemots. De plus, en raison de la riche végétation d’Ingólfshöfdi, on y trouve également toutes sortes d’oiseaux de mer dont de nombreuses espèces de canard.

An Eider Duck, one of Iceland's duck speciesPhoto Wikimedia, Creative Commons, d’Ómar Runólfsson

Les voyageurs oublient souvent ce coin de la Côte Sud, et c’est donc l’endroit idéal pour venir admirer les macareux loin des groupes de touristes.

Mais Ingólfshöfdi n’a pas que son environnement naturel à mettre en valeur, loin de là. Le cap doit en effet son nom à Ingólfur Arnarson, le premier colon islandais à être venu sur place délibérément, car c’est ici qu’il passa un hiver avant d’aller s’installer à Reykjavík. Ingólfshöfdi abrite également un vieux phare et des cabanes de pêcheurs abandonnées depuis longtemps, qui, aussi inhospitalières qu’elles paraissent, ont autrefois permis aux quelques habitants de la région d’échapper à la famine.

Observation des macareux sur les îles Vestman

Elliðaey Island, part of VestmannaeyjarPhoto Wikimedia, Creative Commons, de Diego Delso

 

Les îles Vestman, ou Vestmannaeyjar, au large de la Côte Sud de l’Islande, possèdent la plus grande colonie de macareux moines au monde. Certes, au total, ce sont trente espèces différentes qui nichent dans l’archipel, mais les macareux sont de loin les plus nombreux. Ils s’installent dans la plupart des îles, y compris la seule à être habitée par les Hommes, Heimaey.

Il est très facile de rejoindre les îles Westman en été. Des vols intérieurs sont assurés au départ de l’aéroport de Reykjavík et des ferries font régulièrement la traversée depuis la ville de Thorlákshöfn, dans le Sud du pays. De nombreux opérateurs proposent également des excursions privées sur l’île avec transport sur place en bateau ou en avion.

Comme nous le verrons plus loin, une fois sur l’île de Heimaey, il est possible de faire une excursion en bateau à la découverte des îles peuplées de macareux. En revanche, si vous préférez passer plus de temps sur la terre ferme, ne vous inquiétez pas, ici aussi, des colonies s’installent dans les falaises.

Puffins can often be seen decorating their nests, even if their chick has fledged and left

Les macareux sont si nombreux dans les îles Vestman qu’il existe une tradition dans la ville qui consiste pour les enfants à ramener vers l’océan les bébés macareux qui se sont trop éloignés des falaises jusqu’à se laisser surprendre par les lumières de la ville. Si les cas mentionnés précédemment dans le centre-ville de Reykjavík et dans les serres de Selfoss sont exceptionnels, en revanche, il n’est pas rare de retrouver un macareux perdu sur l’île de Vestmannaeyjar.

En passant une ou deux journées dans les îles Vestman, vous êtes sûr de vous offrir un excellent moment d’observation des macareux. L’histoire de ces îles est vraiment fascinante, pour peu que l’on s’y intéresse, on découvre qu’il y est question d’esclaves en fuite, de meurtres de vengeance, d’attaques de pirates et, plus récemment, d’une éruption qui a bien failli engloutir la ville principale de l’archipel. On y trouve également de nombreux musées et sites naturels dans lesquels on peut passer des heures et des heures à se plonger dans ce passé haut en couleur.

Quel est le meilleur endroit pour voir des macareux en bateau ?

A puffin taking off in flightPhoto extraite de Observation de baleines et macareux depuis Húsavík

Partir observer les macareux en bateau plutôt que de tenter de les approcher sur la côte présente plusieurs avantages.

Tout d’abord, c’est l’occasion de sortir en mer et de profiter d’un point de vue unique sur différents sites naturels comme les péninsules qui s’étirent autour de la baie de Flaxafloi. Ensuite, cela vous permet de voir les macareux barboter dans l’eau ou plonger pour attraper du poisson, et non plus seulement en train de garder leurs terriers.

Enfin, la sortie en bateau augmente vos chances de voir d’autres animaux particulièrement appréciés par les voyageurs étrangers en Islande, tels que des baleines à bosse, qui migrent également en Islande en été, ou des dauphins à nez blanc.

Observer des macareux à Reykjavík

A RIB leaving Reykjavík, passing HarpaPhoto extraite de Sortie baleines et macareux en zodiac au large de Reykjavík

Faire une excursion en bateau au départ du vieux port de Reykjavík à destination d’une île envahie de macareux peut sembler trop beau et trop simple pour être vrai. Pourtant, de mai à août, c’est tout à fait possible ! Deux îles de la baie de Faxafloí, Akurey et Lundi, accueillent chaque été des milliers de ces adorables créatures en quête d’un lieu tranquille pour nidifier.

La formule la plus abordable et la plus simple pour s’y rendre est de prendre un bateau qui dessert ces îles depuis dix-sept ans. Il est non seulement suffisamment petit pour approcher les îles en toute sécurité et sans bruit, mais dispose également d’un espace abrité sur le pont au cas où la météo se gâterait. Des jumelles sont mises à disposition des passagers à bord pour profiter au mieux du spectacle des macareux en train de nicher.

A close up of a puffinPhoto extraite de Observation de macareux depuis Reykjavík

Cependant, il est également possible de combiner votre sortie d’observation de macareux avec une sortie d’observation de baleines. La baie de Faxafloí abrite une vie sauvage particulièrement riche, et l’on peut y voir régulièrement en été des dauphins à nez blanc, des marsouins communs, des petits rorquals et des baleines à bosse. De plus, si la chance vous sourit vous allez également pouvoir y admirer des baleines bleues, des rorquals communs, des orques et même des requins-pèlerins.

Même si vous décidez de ne faire qu’une sortie d’observation de baleines sans l’option macareux, vos chances de voir ces derniers en train de flotter comme des bouchons de liège à la surface de l’océan ou de tournoyer au-dessus de votre tête restent très importantes.

Bien que le pilote de votre embarcation fasse de son mieux pour ne déranger aucun animal, il est toujours possible d’assister au spectacle assez amusant d’un ou deux macareux qui prennent soudain leur envol depuis l’océan. En effet, avec leur physionomie conçue pour la nage et non pour le vol, ils sont contraints de déployer une énergie considérable et de « sprinter » maladroitement à la surface de l’eau, en battant des ailes frénétiquement pour gagner l’élan nécessaire avant de décoller.  

 

Observation des macareux dans le Nord de l

The birdlife around Húsavík and Akureyri is thrivingPhoto extraite de Observation de baleines et macareux | Sortie en zodiac depuis Húsavík

Il est tout aussi facile de faire une sortie d’observation des macareux en bateau depuis les villes septentrionales d’Akureyri et de Húsavík que depuis Reykjavík. Tout au long de l’été, de nombreux opérateurs proposent des départs d’Eyjafjördur et de Skjálfandi, avec d’excellents taux de satisfaction de leurs clients.

Bien qu’il ne soit pas toujours évident de réserver des sorties spécialement dédiées aux macareux, il existe des excursions qui combinent l’observation de baleines avec celles de notre oiseau fétiche. Or, compte tenu des nombreuses baleines à bosse qui peuplent ces eaux, et des créatures encore plus impressionnantes comme la baleine bleue qui semblent vouloir s’y installer également de plus en plus, ce n’est vraiment pas un problème !

You might see some unexpected sights as you hunt for puffins...Photo extraite de Observation de baleines et macareux | Sortie en zodiac depuis Húsavík

À Húsavík, vous pouvez réserver une excursion en Zodiac et partir à l’affût de toute la faune qui peuple le secteur. La plupart de ces excursions font escale sur l’île de Flatey, célèbre pour les innombrables macareux qui viennent s’y agglutiner chaque année. On ne peut pas dire qu’Akureyri soit une région où vivent autant de macareux, mais on y propose également des sorties d’observation de baleines qui s’intéressent aussi aux oiseaux marins, comme celle-ci, qui permet bien souvent d’en voir beaucoup en mer et sur les côtes escarpées d’Eyjafjordur.



Observation des macareux sur la péninsule de Snæfellsnes

Off the Snæfellsnes Peninsula are many little islands, some of which puffins colonise

Breidafjördur est le fjord qui sépare la péninsule de Snæfellsnes des Fjords de l’Ouest. Avec ses nombreuses petites îles et ses eaux particulièrement poissonneuses, il constitue un site de nidification de choix pour les macareux.

Malheureusement, aucune excursion n’est proposée à Breidafjördur pour aller les admirer de près. Néanmoins, il existe de nombreuses sorties en bateau au départ de la ville historique de Stykkishólmur qui permettent d’explorer le fjord et de voir ces oiseaux nidifier et chasser dans l’eau.

Par exemple, vous pouvez réserver cette excursion qui permet de s’offrir une dégustation de fruits de mer frais en sushis à base de produits locaux pendant la croisière. Bien qu’elle soit proposée toute l’année, en faisant cette sortie en mer entre mai et septembre, vous êtes presque assuré de pouvoir admirer plusieurs îles peuplées de colonies de macareux en pleine effervescence.

A pair of puffins in BreiðafjörðurPhoto extraite de Sortie observation de baleines | Snaefellsnes

Sinon, vous pouvez opter pour cette sortie d’observation de baleines sur les derniers mois de la saison (de novembre à juin) qui vous garantit le même résultat. Par rapport à Reykjavík ou Húsavík, l’observation des baleines à Breidafjordur présente un plus haut risque de revenir sans en avoir vu, tout en garantissant un spectacle plus intéressant si vous en voyez. En effet, si les grandes baleines ne s’aventurent pas systématiquement dans le secteur, la région n’en reste pas moins le meilleur endroit du pays pour admirer cet animal aussi évanescent que splendide : l’orque.

Mais, si aucune de ces sorties ne vous convient ou ne cadre avec votre timing, vous avez également de grandes chances de voir des macareux en prenant tout simplement le ferry Baldur entre Stykkishólmur et Bránslækur, ou inversement, dans les Fjords de l’Ouest. Toujours est-il qu’il serait bien dommage de visiter l’Islande sans mettre cette petite traversée au programme, car non seulement le ferry accepte les voitures, mais il constitue également le moyen de transport le plus rapide entre les deux municipalités.

Si vous faites le tour complet de l’Islande dans le cadre d’un autotour été le long de la Route circulaire, en passant par les Fjords de l’Ouest et la péninsule de Snæfellsnes (comme ceux-ci, qui durent dix, treize et quatorze jours) cette traversée en ferry est incluse dans votre itinéraire et dans le prix.



Observation des macareux à Heimaey

Puffins on HeimaeyPhoto extraite de Visite privée des îles Vestman

Comme nous l’avons déjà dit, si vous souhaitez profiter au maximum de la plus grande colonie de macareux moine au monde, les excursions en bateau au départ de Heimaey, dans les îles Vestman, sont la garantie d’une immersion totale dans l’univers fascinant de ces oiseaux. Ces sorties en mer ne sont pas forcément annoncées comme des « excursions d’observation de macareux », car l’oiseau emblématique de la terre de glace et de feu n’est ici considéré que comme un des éléments intéressants de la sortie.

Prenons, par exemple, cette excursion en Zodiac d’une heure autour des îles inhabitées de Vestmannaeyjar, avec escales auprès de cinq grottes différentes et sur des lieux insolites tels que le célèbre rocher à « tête d’éléphant ». Non seulement la plupart des petites îles et îlots rocheux auprès desquels vous allez vous attarder sont envahis de macareux, mais vous allez également pouvoir en voir dans l’eau et dans les airs tout au long de l’excursion.

Puffins are very sociable when nestingPhoto extraite de Tour en bateau rapide autour des îles Vestmann

En général, ces sorties en mer permettent de voir bien plus d’animaux que les seuls oiseaux, car les phoques sont souvent présents sur les côtes escarpées, et vous avez également de bonnes chances de voir des cétacés. C’est aussi le meilleur endroit d’Islande pour espérer voir l’insaisissable rorqual commun, et le deuxième meilleur endroit, après Breidafjördur, pour les épaulards. Après tout, n’est-ce pas ici que vécut Keiko, l’orque du film Sauvez Willy, avant sa remise en liberté ?

Observation des macareux sur l

Puffins are quite quiet, but make the sound of a very quite chainsaw when nesting and flying

À quelques encablures, au large de la côte Est de l’Islande, se trouve une autre énorme colonie de macareux qu’il est possible d’approcher en bateau. Papey est une île basse de seulement deux kilomètres carrés qui a perdu son dernier habitant permanent en 1948. Aujourd’hui, l’île est un authentique paradis d’oiseaux, principalement de macareux et de guillemots, et de phoques.



Pour vous rendre à l’île de Papey, vous devez réserver une excursion en bateau depuis le paisible village de Djúpivogur. Celles et ceux qui suivent la Route circulaire d’Islande passent presque toujours par là, car Djúpivogur est la première commune importante traversée dans Fjords de l’Est en arrivant de la Côte Sud.

Si vous parcourez l’ensemble du pays dans le cadre d’un autotour, le passage par Djúpivogur est prévu sur la journée où vous quittez la région de Jökulsárlón/Höfn à destination d’Egilsstadir, la plus grande municipalité de l’Est de l’Islande. Cette partie du voyage se compose surtout de paysages, et non pas tant de curiosités spécifiques. Par conséquent, cette excursion en bateau sur l’île de Papey est une excellente occasion d’apporter un peu de piment à la journée.

Observation des macareux sur l

A sky full of seabirdsPhoto Wikimedia, Creative Commons, de MosheA

Le dernier endroit d’Islande où vous êtes sûr de pouvoir admirer une grande colonie de l’animal fétiche du pays est l’île de Grimsey, le seul territoire islandais situé au Nord du cercle polaire arctique. La plupart des gens qui foulent son sol ne le font bien souvent que pour le plaisir de ramener sur leur passeport la preuve qu’ils se sont rendus dans une région polaire. Mais, une fois sur place, quelle n’est pas leur surprise devant la grande diversité des oiseaux sauvages qui résident ici !

Mais attention ! Si vous prévoyez de vous rendre à Grimsey, sachez que les macareux ont tendance à migrer sur l’île un peu plus tôt que dans le reste du pays. Si en septembre il reste presque toujours quelques macareux à Vestmannaeyjar, par exemple, il faut savoir qu’ils quittent Grimsey vers la mi-aôut.

L’île de Grimsey est facile à rejoindre dès lors que vous vous trouvez dans le Nord de l’Islande. Au départ d’Akureyri, des ferries assurent la liaison en été, et des avions tout au long de l’année.

A puffin in flight



En conclusion, l’Islande est indéniablement la capitale du monde de l’observation des macareux. Où que vous vous trouviez dans le pays, à l’exception des Hautes Terres évidemment, il est toujours possible de faire un aller-retour dans la journée pour aller voir une colonie de macareux. Si vous visitez le pays en été, il faut absolument vous débrouiller pour aller en admirer au moins une, vous ne le regretterez pas !

Le spectacle offert par ces adorables créatures est une véritable bénédiction, où que vous soyez dans le monde. Mais, en Islande, le fait qu’il soit possible de s’en approcher autant, qu’ils nichent en si grand nombre et que leurs sites de nidification soient situés dans de si beaux paysages, l’observation des macareux est toujours un moment particulièrement magique.

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